Une tranche de guéridon

  Le Guéridon trois pieds   Fabriqué avec une branche, un bout de planche  et un disque de tronc d’arbre avec un très beau cœur. Un grand cœur ça aide.

Un descriptif de construction pas trop difficile avec un matos     éléctroportatif  minimum: Une scie à chaîne; scie sauteuse, ponceuse . Sur établi d’atelier. Ouais il y a des établis portatifs! qui se plient. Si tu veux faire un truc dans les champs par exemple ben tu le sort de ta caisse et puis tu commence à scier, pousser la gouge,  monter dessus et faire un oratoire ou un éloge à la forêt.

Le matériau:    Pour le plateau on aura récupéré un disque de bois noir lors d’une démo de coupe à la scie à chaîne dans une foire au jardinage (47 cm de diam) Forcément l’outil de démo donnera une coupe propre et un simple coup de rabot pour le dessous  du guéridon suffira.               L’autre face passe aussi au rabot profitant du même coup du bruit et de la poussière (toxique).   Les trois pîeds (ici) sont en bois de leechee . Ils sont coupés dans une branche  de douze cm de diamètre. Pour la ceinture ici c’est une planche de faux teck de 20 cm large et 3 cm d’épaisseur, la longueur ben avec 200cm t’es largement tranquille.  Pas de ferraille dans  ce meuble.

Les trois  pieds sont taillés à la scie à chaîne en trois parties égales dans une longueur de 80-85 cm . J’ai bien aimé cette torsion en hélice et le guéridon va en profiter. Le débit en trois parties est assez délicat si la lame ne coupe pas parfaitement et de plus quand le bois est sec;  Je le coupe encore vert il sèche mieux et plus vite encore faut -il mater de temps en temps. Je commence le nettoyage des coupes au racloir pour enlever les traces de coupe.

Commence les tenons.   Je suis parti sur du 32mm parce que j’ai une scie cloche de 32 mais sinon c’est toi qui vois. Donc je fais des coupes à l’égoïne pour avoir un carré de 32 et ensuite ben j’arrondis à la râpe.  je me fais les trois d’un coup .La séance de préparation des pieds  (tenons ) me plaît moyen donc je m’en fais des séries dès fois pour d’autres projets

Le plateau d’emplanture des pieds est taillé  à la scie sauteuse  dans un morceau de bandeau de sapin  de 20cm x 3,5 cm . Mais ce peut être dans la longueur de faux teck prévu pour la ceinture. Comme les trois pieds sont faciles à tracer sur un base de six, avec le  compas je trace une sorte de rosace en forme d’œuf de vie. J’ai eu en vie de les faire les six mortaises, elle vont me servir.        Percer  le plateau à la scie à cloche, les mortaises au diam 32 . Suivant l’épaisseur du plateau on est amené à scier des deux côtés.

Commence à ajuster les tenons aux mortaises sur ce plateau.  Positionner les trois pieds. sur le plateau et rechercher la meilleure position de cet ensemble sur le plateau de bois noir.  Les pieds ne sont pas droits on l’a vu plus haut et le disque  de bois noir n’est pas très rond non plus c’est pour cette raison que je tourne un peu dans tous les sens.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  Quand je suis d’accord avec l’esthétique x l’équilibre je prolonge les trois mortaises retenues Tu peux le faire avec la même scie cloche en faisant attention à ne pas traverser avec la mèche axiale. Tu peux se servir d’une tarière mais aussi d’une gouge pour être sûr du coup.

Préparation de la ceinture:   Débarrasse  le plateau de bois noir de son aubier qui souvent présente des pourritures ou des perforation faites par des vers. Dresse le champ perpendiculaire à la surface du plateau.  Cela permet d’ajuster les collages et aussi de tracer les pièces de ceinture   Dans la planche de faux teck. Celle-là je l’ai récupéré dans des montant de lit. Ouais c’est la mode ce mobilier en bois exotique.  Fait attention d’où il vient! Il y a des forêts entières qui disparaissent avec nos envies d’exotisme!!  Donc ça vaut le coup de respecter en réutilisant ces merveilles.  Commence par tracer l’intérieur (le joint avec le plateau ) et ensuite l’extérieur. Si tu t’arrange un peu tu va emboiter les trois ou quatre découpes sans trop de chutes. C’est du débit de menuisier en somme.    Positionne les croissants autour du plateau et repère les assemblage mi-bois qui seront cachés par trois volutes.

Place le plateau sur un support stable recouvert d’un papier journal.     Encolle soigneusement les champs des croissant ainsi que les assemblages de colle à bois.  Positionne les croissants aux repères sur le bord du plateau et ceinture tout ça à l’aide d’une sangle à cliquet. Place un serre joint sur chaque assemblage. Serre les avec le support ce qui permet de garder l’ensemble plat.   C’est pas mal jusque là le gros boulot est passé!  La ceinture c’est la plus sensible.

Commence le travail de sculpture des volutes ainsi que la forme finale de la ceinture.  dégrossi le ponçage au n°60 pour la ceinture  et le plateau. Vas y moins fort avec la volute  mais ensuite tu entame le grain de 120 et plus fin.

Le lendemain (ou plus tard car rien ne presse) on continue. Retire les serres joint et sangle, retourne le plateau et enduit le disque percé  des mortaises ainsi que les trois pieds. Installe tout ça sur le plateau, dans les bons trous préalablement repérés . Pour parfaire l’assemblage tu peux aussi enduire les points de contact des pieds avec un mastic colle. Un genre de truc de chez machin. Il en existe en marron. Laisse dépasser un peu de mastic. Tu le coupera en final une fois  dur. Tu peut passer du temps à préparer ce genre de fignolage mais à mon avis ça vaut pas le coup. Bon mais pour la pureté de l’ouvrage vas y fais toi plaisir.  Faut que tout ça sèche et colle. Dans les trous en réserve j’ai installé  des vis de tirage pour presser la colle mais tu peux aussi placer des barres entre les pieds et avec des serre joints faire la même chose.  Ces mortaises de réserves sont prévues pour enfiler des torsades sur un longueur de 20-25 cm. Je les ai pas encore faites..

La finition.  eh oui! faut conclure. Tout ça est encore rugueux.      Nettoie les traces de colle autour de la ceinture ainsi que les assemblages. Mastiquer si nécessaire les défauts. couper au cutter les bourrelets de mastic autour des pieds. Ponce au 80 les deux faces avec une ponceuse électrique  et pour les plateau aller au 150 et plus encore. Le bois noir arrive à un joli poli. Pour les pieds idem. En fait tout dépend de ce que tu souhaite.               Il nous reste à placer un niveau sur le plateau et recouper  le ou les pieds trop longs. Tu place des cales sous les  pieds pour régler le niveau et tu coupe le plus long.  La photo est plus claire que mon explication.  Prenant pour mesure le cube, fais le tour de tous les pieds  et trace, puis coupe.                      Ton guéridon est d’aplomb. Moi j’ai passé une teinture sur le plateau des mortaises. J’ai aussi bruni les pieds et le dessus du guéridon.   Je chauffe un peu de cirage à chaussures incolore et lustre le tout quand c’est sec. Mais finalement je pense qu’un vitrificateur parquet c’est pas mal. Les verres et autres liquides ne laisseront pas de traces.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    Le guéridon trois pieds trois volutes. Elle auraient pus tourner dans le même sens  c’est à dire à droite comme les pieds.      Réalisation Alain CP Atelier d’€lubies