Gépé ben c’est moi. Ouais !  Un genre de diminutif de Gépéto forcément.  Celui qui fait parler des trucs en bois que le nez s’allonge quand il ment. Ok !  tu connais l’histoire.  La TSP  c’est un arrangement de la TLB:   La Toilette à Litière  Bio maîtrisée.  La Tsp : Toilette Sèche Power .   Bon c’est pas une grosse nouveauté mondiale mais en revanche c’est le retour de la cabane au fond du jardin ou la prise de conscience que je peux fertiliser le sol ou la terre en lui restituant ce que je lui  prends.  Je vais pas te faire un cours sur la nécessité de  cette conscience très « matièrielle « .  Je vais te donner mon auto construction de cet isoloir, cabine téléphonique et autres usages.

Je l’ai faite démontable. Tu comprend vu que sèche veux dire sans eau autant pouvoir bouger de place quand tu le veux. Le paysage change avec les saisons  il faut donc en profiter.

Tu t’en sors avec 3 feuilles et demi de C.P. marine de 9mm d’épaisseur (122cm x 244cm , j’aime bien ce format),   des chevrons en 4,5 x 9,0; environ 9 longueurs de 4,20m. Des lames de deck pour faire le plancher.  1,50m de  tôle acier, une tôle en polycarbonate.  Là il en faudra peu et donc chute presque de moité. Il te faut trouver une idée pour l’utiliser.   Une lunette  en plastique de belle couleur! un genre de truc qui fait joie pour l' »affaire ». Un bac, un receveur, une poubelle, quelque chose qui se met en dessous quoi . Il se verra pas.  La dessus tu rajoutes aux frais les accessoires:  des pentures; des paumelles détachables (12 en tout), des vis pour bois, des vis à tôles (équipées) de la colle à bois.

Il faut fabriquer 4 châssis rainurés de largeur identique dans lesquels est logé un plateaux de cp marine de 9 mm.   La face avant  est le plateaux le plus court. Il comprend la porte faite de la même façon que les plateaux. J’ai pris les chutes pour le fond de la porte.  Les côtés sont semblables. Droite et gauche avec une pente avant.   Un peu mal connue cette pente avant. Mais j’y reviendrais.   Le panneau arrière est le plus haut   avec  240 cm.  Il est équipé d’une trappe pour accéder au bac.

Construction: Je me suis fait 20 tenons et mortaises à la main mais tu peux te trouver un menuisier qui  te les fera plus justes.  Pour ce qui est des rainures j’ai bricolé un guide sur  une ébarbeuse équipée d’un disque à sculpter.  J’ai fais avec ce que j’avais et c’est bien comme ça. Tu verras sur les photos, dans les coins il y a un jour qui correspond au diamètre du disque.   Prépare le  plateau de CP  et du coup arrondis les coins .  Colle les assemblages et même visse les  montants avec dans les rainures les C.P.   Pour les côtés La pente est  calculée et, les assemblages ne sont pas droit. Un angle ouvert et un angle fermé.

Je te fais un groupé sur trois côtés. Le gauche est identique au droit pour le moment.

Fixe les charnières détachables sur les montant de cadres avec l’axe vers l’extérieur. C’est plus facile à monter et démonter je trouve. Alors, le panneau arrière et avant sont fixés sur le champ des panneaux de  côtés.  Mais,  mais, mais tu peux aussi faire l’inverse. Assemble les quatre parties et cales les de niveau et d’équerre.

Pour le plancher. Tu coupes une lame de deck en deux de la dimension du bas pour faire les supports de plancher.   Fixe les avec colle et visses.      Coupe des lames  de deck avec les dimensions prises sur place. Colle et visse tout ça d’équerre et laisse un jour entre la planches pour faire circuler l’air.

Pour le panneaux du fond termine de découper la trappe commencée avant le montage.    Un système de blocage empêche la trappe de sortir si le banc est en place.    La hauteur du banc est calculée pour s’assoir comme sur un tabouret. Choisir le bac en conséquence.    En déverrouillant le banc et en tirant légèrement, la trappe peut être retirée en la soulevant de la rainure du bas de châssis.

Des encoches pour placer le bloc toit sont faites sur le haut de châssis droite et gauche.  Tu peux laisser un jeux aux emboîtages  parce que le sol n’étant pas toujours plans un faux équerrage dans le haut peut gêner la mise en place du toit.       Pour en revenir à la trappe je me suis imaginé  un truc qui parait compliqué mais qui m’a fait plaisir de réaliser.

Moins pratique que  charnières et loquet. ,Il faut se faire des challenges.   Je me suis pas trop foulé et j’ai pas eu mal à la tête. Faut voir en utilisation comment que c’est pratique ou pas. Là aussi faut pas trop ajuster.  En cas de pluie, le bois gonfle un peu  tu comprends ça!   Sur la face arrière une planche couvre le joint et fait office de poignée.        Tu soulèves,   le décrochement du haut correspond à la rainure du bas et la trappe se détache.          Trop  cool Non?

Allez on passe au banc de méditation.  Découpe dans une demie feuille de CP de quoi faire une assise et un pied.   L’assise est, sur les angles au fond, encochée pour suivre la forme des montants des chassis.

Le pied est de hauteur du bac ajouté de l’épaisseur d’un tasseau pour glisser  le bac sans coincer. Tu l’as déjà calculé en plaçant les tasseaux des côtés. Il y un autre tasseau sur le plan de lunette qui permet de visser deux gonds inversés ce qui évite que les deux pièces se séparent.   J’ai pris soin d’écrire sur la tranche:                                     « attention aux doigts »   Parce que c’est redoutable.    Bon ok c’est pas soft comme truc mais tu bouges pas tout le temps de place non plus faut pas pousser.     Mais si tu te pinces une fois à mon avis  c’est formateur et tu t’en souviens.           La lunette, et donc le bac est placé au centre.  Une fois seul(e) dans la cabine tu es aux commandes et sauf le papier et la sciure  que tu places à droite ou à gauche suivant ta dextérité, pas de place pour l’accompagnant.   C’est en option mais pas plus compliqué ni plus cher.        J’ai opté pour la voie du milieux puisque à ce moment là on est centré.

Allez on passe au toit.  Le bitumé c’est chaud, foncé, et mous. On le fait donc en tôle acier et polycarbonate translucide.   On fait solide en coupant la tôle en deux qu’on fixera sur les bords afin d’avoir la place  pour la tôle translucide.

Tout cela est attaché avec des vis à tôle pour looker  cabane  extérieure quand même. Sur le devant, qui est donc la partie plus longue à cause du débordement, je renforce avec un bandeau de lame de deck collé cloué.    J’ai prévu les grandes pluies en plaçant un morceau de pvc pluvial  fendu sur la longueur.  Il tient seul en pinçant les tôles déviant ainsi les gouttes qui pourraient compromettre le bon déroulement du « travail ».

La partie toit avec: Les bandes de rive qui suppriment les bords tranchants, le bandeau avant pour tenir les côtés de rives et soutenir les tôles et enfin la goulotte en pince qui dévie les gouttes les jours pluvieux.

La TLB  finie avec circulation d’air par le bas surélevé, le plancher ajouré, le jour en bas et en haut de porte et la sortie sur l’arrière grâce au toit également surélevé.    On va dire que c’est un modèle tropicalisé.    Je reviens sur l’eau. Rien n’empêche de récupérer en sortir de goulotte, dans un seau à sur verse les averses inopinément survenues  afin de se rincer les mains (avant et après), hygiène oblige en milieux à risque.

Maintenant je vais te faire un cadeau supplémentaire.  En effet cette cabine peux rapporter gros. Arrête de rire!  je suis sur un coup fumant!     Tu boulonnes cette cabine sur une petite remorque que tu aura équipée d’un marchepied. Tu la laisse attachée à ta voiture comme ça pas de bascule et tranquillement  tu vas faire les embouteillages aux heures de pointe.   Fais un peu de stock de sciure. Dès fois il y en a pour longtemps. GéPé

Tout le monde sait, enfin chez nou-zôt que, les claquettes sont portées par tous. C’est notre destin commun.  Les broussards, dont j’ai une claquette dedans vu que je pratique à Bouraké m’ont initié à la pose des tôles ondulées.  Ben marche avec des claquettes sur les tôles mon gars!   tu vas avoir un massage plantaire gratos.   Alors j’ai inventé cette merveille de claquette à tôles avec les éléments de la place.    Allez en exclusivité rien que pour toi je te dis tout. Comme ça tu  les fait toi- même à ta taille.   La semelle c’est du bon bois « durabe » de chez le poteaux de barrière.  Tu fais un moule des ondes de tôle ondulée.    C’est facile, jusque là ça va?    Un bout de carton et tu trace le profil des ondes.   C’est quoi les « zonde » ?   C’est comme les vagues, ça monte et ça descend. Met toi au bout de la tôle  c’est plus facile.    Je t’explique!  te vexe pas.  Je dis pas que t’es naze.    Découpe le profil sur le carton et reporte-le sur ta planche délignée dans le poteau.   Fait des entailles  tout les cms à l’égoïne dans les creux et casse les  lames avec un ciseau à bois.  Profile ensuite à la râpe pour faire propre.  Ponce de plus gros à plus fin. Pas trop pour que ça colle au pied.    Voila pour le dessous, celui qui sera en contact avec la tôle.   Tu en fait deux de la taille de ton pied bien sûr.   Peut être plus au cas ou un pote de donne un coup de main sur le toit.    Le dessus c’est idem si tu souhaite avoir un massage de pied en même temps que tu bosse.   Tu as remarqué que sous le pied il y a aussi des creux de des bosses. L’un ne vas pas sans l’autre. Tu fait donc coïncider  un creux de dessus avec une bosse de dessous et ainsi de suite.   Donne un forme générale à tes claquettes et prépare  les chutes de grillage à cerf que tu as mis de côté pour faire des cages, des silos  à paille… bref tout quoi.   C’est pour faire les brides!!!    J’ai pas fait le modèle avec orteil l’histoire de varier mais c’est faisable.  Coupe à la cisaille quatre croisillons.     Ben oui quoi les nœuds sont tout fait et sont jolis non ?    Perce la semelle avec un foret de 3 mm.   introduit le bout de croisillon dedans et fait idem pour les autres bouts.  J’ai doublé  la bride.    Je trouve que c’est plus confortable.     Tu peux placer les nœuds sur les côtés si tu pense que c’est plus esthétique. 

Qu’est-ce que tu en dis?   C’est de la balle non?

Ok c’est importable ou in-mettable.   C’est pas sérieux tu l’avais compris j’espère!    C’est que pour rigoler quoi.   Ben oui c’est du boulot pour rire.      Pour se poiler, pour faire quelque chose avec du bois plutôt que le brûler.  Tu peux les faire parler en revanche: Face à face c’est la rencontre. Face à face décalé c’est la drague au bistro.  Côte à côte c’est au ciné ou devant le coucher de soleil.   Face à face , deux intérieur deux extérieur c’est au lit en amour.  Talons à talons collés  c’est la fâche.   Talons séparés  c’est la rupture.   Mince !!!    Ça n’arrive pas qu’aux autres.       « Les histoires d’amour finissent mal  en général  »  (Chanson de Rita M.)     MDR

Le flying dragon c’est presque chinois comme truc.   Enfin je dis ça comme ça me vient.

Autant que je me souvienne c’est plutôt vers les agrumes qui faut se tourner.  Le flying dragon c’est en fait un système pour avoir des fruits installés sur un arbre pas très haut, un truc de fenéants quoi.  Oui comme ça il faut juste tendre la main et on cueille l’orange, le pomelot, la mandarine. On pourrait se croire en Eden pour un peu. Bon et alors tu me dis?  Bouge pas je te montre l’agrume.   Taille réelle 50cms.

J’ai pas réussi à placer mon pied à côté pour montrer l’échèle.     Quoi?   Mais non! Pas l’échèle.  C’est pour comparer avec la taille du pied. T’es chiant quoi fait un effort!   Mais non! Pas la taille du plant!        Ahhhhh! Laisse tomber !      C’est un peu une performance  de faire la photo jambe en l’air à côté du pied.     Ohoh puis flute tient!

Regarde ce qui pousse sur le tronc.  Un gourmand tout vert et tout crochu.  Je te montre àprès la coupe. Les gourmands ont des épines tournées vers le bas et, c’est là qu’intervient le dragon, ce sont les griffes!  Au pieds…. @@@@ ça y est tu vois ?

  Ok ça crache pas du feu !   Le plant est rachitique le fruit est caché derrrière une feuille mais il y a les griffes.  Le dragon est jeune (4ans)  Tu connais la longévité du dragon..

La prochaine croissance de griffes je les laisse pousser. En fin de compte j’attends plus après les fruits, non pas du dragon parce que c’est autre chose mais  de l’agrume.

Cette histoire de patte remonte dans le temps.  Un chien débarque à la maison un jour. Enfin, quand je dis débarque c’est plutôt qu’il se pose devant notre porte d’entrée. Je laisse fermé. Les histoires de chien  ça nous suffit on à donné. Je sort travailler à la ville. On se regarde. Bon .  C’est un genre de chien aux longues oreilles pendantes , il porte un collier, il est en bon état, pas famélique.  Il doit rôder par là et bientôt il va repartir vers sa maison.  Le soir je rentre et il est toujours là. Je continue à l’ignorer et le lendemain et ben il est encore là!  Deux jours qu’il n’a rien mangé je suppose. Vraisemblablement  il à envie de rester ici. On doit avoir une bonne tête ou plutôt une bonne énergie. Il est sage et attend, attend, attend.   On se décide à faire quelque chose: Lui donner à manger bien sûr puisqu’il reste planté là.  Il apprécie le riz et quelques restes de repas.   Donc il s’est dit: ça y est je suis chez moi.   Moi il me plaît bien ce chien en fin de compte. Il est joueur, sait se servir de ses pattes en débourrant les noix de coco et s’intéresse à ce que je bricole.  il est resté. Et nous on s’est dit que finalement il fait comme il veut. Le terrain est grand, il y a de la place.  Une année passe avec ce chien. Nombreuse balades avec nous dans le sud et puis à Poé,  avec  nous dans l’optimiste.  je lui ai pris une empreinte de sa patte sur le sable. Il était malade en voiture mais c’est tout. Même pas agressif, la bonne pâte quoi.  On est passé à la télé lui et moi. L’équipe de RFO est venue faire un reportage à la maison. Je fabriquais des didjeridous.  Il était toujours dans le champ de la caméra alors il est passé à l’émission.

Cat m’appelle au boulot. Le chien s’est fait shooté par une voiture dans le col. Je fonce à la maison, embarque le chien dans le fourgon. On fonce chez le Véto en urgence.   Il à les reins brisés. il n’y a rien à faire.  On reste tous les deux à lui tenir la tête. L’injection commence à l’emporter ailleurs. C’est une des rare fois ou j’ai vu Cat pleurer.

Je l’ai placé au pied d’un pin colonnaire.  Je lui ai fait une couronne en bois. Il s’appelait Arthur.

Bois de houp

58cm x 49 cm x 7cm

Ben voilà ce qui devait arriver  arrive. Les dernières nouveautés en guise de tablettes.          Les rats de l’underground se disputent les rebuts de consommation pour placer sur le marché les fameuses tablettes tactiles inutiles.  Dans l’underground on s’en fou de savoir si en surface la mode va durer.  L’important c’est de réorganiser le déchet,  pour ne pas oublier que nous sommes les demandeurs et par là même les créateurs de rebuts.

Ici trois modèles de poche. Trois générations mais comme on peut voir sur l’image pas de gros changement. Toujours la dalle en verre à vitre.  Le châssis en « radiata » s’il vous plaît  et enfin la technologie radicale: découpe de portions  choisies de cartes. provenance diverse comme par exemple une alim de « pomme », une carte mère de pc et pour la dernière génération le « processor » . Ces éléments retravaillés  sont placés dans des « slots » taillés à même le châssis .  Une image fortement agrandie évoquant une complication supplémentaire  tapisse le fond de la tablette.   Léger: 200 gr. Fini l’obsolescence programmée de ces modèles  inutiles, déjà parce que je ne vous en propose pas d’autres et surtout parce que ces objets ne servent à rien qu’à encombrer votre sac ou sacoche. Une encoche est prévue pour suspendre la tablette.

On s’octroie les espaces, les terres, les monts et vallées sans s’interroger si ça dérange. Oh! non pas l’homme parce qu’il trouve toujours des bonnes raisons pour se les disputer avec lui-même, mais avec la Terre, on lui demande rien. On ne bafoue pas la terre sans qu’elle se rappelle à nous, et on peut en estimer les suites si jamais qu’Une conscience se faisait jour…
Je propose alors de faire une cérémonie chaque foi que l’intrusion humaine est inévitable.
Avant que les « bulls » huileux, grinçants et grimaçants ne viennent déplacer les montagnes, posez vos dossiers plans et calculettes. Asseyez vous sur cet espace que la vie entière a installé bien avant vous et ressentez, demandez, remerciez, parlez lui ! Faites quelque chose avec votre cœur avant de le faire avec la tête !

Combien d’arbres sont tombés, ceux qui font de l’ombre, ceux qui peut-être pourraient tomber sur la maison, ceux qui cassent les conduites et j’en passe, enfin tout ceux qui alimentent nos peurs et craintes.
Des coupes de ces arbres, il m’arrive d’en faire. J’ai pris soin de préparer un rituel de paroles, d’encens et de tabac. Un arbre abattu vaut bien cinq autres replantés.
Je préfère toutefois offrir à un bois mort debout ou même couché une continuité dans son existence.
On peut toujours faire quelque chose avec un bout de bois, avant qu’il ne parte au feu.
Cela dit quelquefois il n’y a rien à faire. L’arbre est déjà sculpté. Il s’est travaillé tout seul. Et de plus en cadeau, il est encore vivant. Enfin, puisque je le regarde, il me plaît de croire que c’est pour moi qu’il l’a fait.

L’homme est une ébauche qui doit se préciser sur terre
pour se terminer au ciel …

Notre mental met une distance entre la nature et l’homme.  L’arbre par exemple, comme il en est dépourvu, ne se pose pas de questions. Il est « nous » à chaque fois qu’on franchit son cercle de vie.  Alors communiquer avec ce règne pose toujours problème à l’homme et pour preuve, c’est qu’il pense tout savoir de lui et, même de son devenir bien souvent fatal.  Le végétal était là bien avant nous et quelque peuples le savent encore.  Il m’arrive cependant de rêver à cette communication et, pour cela, j’imagine l’intégration totale au végétal en m’installant dans les branchages et rester là.. longtemps. Très longtemps jusqu’à ce que les tiges branches m’encerclent et s’enroulent autour de moi!  Elle prendraient ainsi  la forme humaine.

A n’en pas douter je serais rapidement fatigué, pour ne pas dire mort bien avant qu’un forme apparaisse. De plus il faudrait que je passe des saisons et des pluies et des cyclones et des sécheresses.  « J’sais pas si je supporterai. Trop fragile! »    Il me resterai à fabriquer un moule de moi.  l’arbre, contourne, s’adapte, enveloppe, cela il me semble sans trop souffrir. Ce moule à forme humaine serait cassé ensuite, et me permettrait d’y prendre place. S’installer dedans lui, le ressentir et l’écouter surtout, et pouvoir sortir.  Ah! il faut du temps là aussi? Bon ben ce sera pour quelqu’un d’autre.

Le nature ne livre tous ses secrets qu’à celui qui  lui obéit après lui avoir résisté.

L’été arrive avec ses chaleurs bien sûr mais aussi avec son cortège de ventilateurs de trottoir. Alors voilà. Un ventilateur de trottoir c’est ce truc qui fait de l’air, qui est généralement sur pied et qui coûte peau de balle vu que c’est chinois. C’est pas cher mais il faut être soigneux.  Bref  les gens les abandonnent sur le bord du trottoir parce qu’ils sont pétés ou ne fonctionnent  plus.  Solution de facilité pour le consommateur sans scrupules.

Ben moi je m’arrête et recueille l’épave. Après autopsie, rare sont les moteurs grillés.  C’est plutôt l’axe qui est grippé. Bien souvent le système de balayage est cassé  en tombant sur le sol.   Je n’ai pas fait de vue de l’épave, je pense qu’on peut imaginer soi-même l’affaire.

Je te propose cette fois un relookage d’un modèle simple et avec de la « récup ».            Alors on démonte tout ça. Huile l’axe moteur,  contrôle de fonctionnement ok. On sait jamais! inutile de faire tout ce boulot si il ne fonctionne pas  hein ?  logique.   Supprime le carter moteur ainsi que le système de balayage. Coupe les fils du clavier (en laissant les gaines de couleur pour ressouder ) et le câble d’alim aussi. Les grilles de protections ont préservé la pale dans la chute. Elle est intacte, mais de toute façon tu en trouvera sur un autre si pétée . Les axes sont tous pareils.    Les grilles sont moches je trouve et je les garde pour une future sculpture.            L’inventaire des éléments:  Un moteur simplifié, un clavier de vitesses, un câble d’alim, une pale et son écrou, l’écrou de grille.

Récupère une belle branche neuve. C’est à dire fraichement coupée. C’est plus facile à travailler. Attention   c’est de la récup. Elle a  une forme sympa d’environ 65 cm  et  6 cm de diamètre.  Ponce soigneusement cette merveille et dresse la verticale.  Tu fais une coupe droite quoi. C’est pour l’équilibre, ben faut ça tienne debout. D’ailleurs venons en au pied. J’ai récupéré une pièce de tour en rebuts dans un vide grenier pour faire un socle et j’ai incrusté le bout de bois, comme le socle est bombé et la coupe du pied est droite c’est plus simple que de creuser le pied.  Tu assembles ces deux pièces avec un tire fond. Choisi l’emplacement du clavier. Pas trop loin du moteur pour pouvoir reconnecter. Creuse le logement du clavier  dans la branche.  Comment?  faut que j’explique?  bon ben si tu veux.          Choisis un foret à bois  de 15 mm par ex.  Fais un repère sur la mèche pour la profondeur, fais une série de trous côte à côte et ensuite avec un ciseau droit dresse les parois en défonçant les restes de trous voilà c’est vu?   Puisque tu as ouvert ta trousse de ciseaux fais donc de suite le tracé des câbles reliant  le moteur, le clavier, et le socle.

Il faut préparer l’implantation du moteur.  -Perce au diamètre du pivot. Comme il sera fixe tu estimes la position  de la pale si le bois est tordu comme ici.  Bien!   Place  tout ça de côté, laisse brunir la branche à la lumière. Le plus délicat reste à faire:     Trouver les bonnes noix de coco.  J’ai tâtonné faut le dire surtout pour celle de derrière. J’ai  dû couper le bout de l’axe d’entraînement arrière. Comme cela il y a de la place pour le condensateur.  Coupe la noix au diamètre estimé de la diagonale moteur. Comme ta noix n’est pas ronde exactement elle coincera en lui faisant faire une rotation.  Je sais c’est pas très clair l’explication mais tu vas t’en sortir.   Découpe des lumières pour donner de l’air au moteur.   -Pour la noix de façade un simple trou à la scie cloche fait l’affaire.  Tu peux garder les rondelles de la scie cloche pour faire  un joint propre. Tu les places sur le pivot moteur. J’ai oublié de te dire de préparer les noix. C’est à dire les poncer,  Là aussi c’est plus clean. Ben ouais tu vas pas laisser la bourre.  La poussière la dedans tu imagines!!   Garde naturel cet ensemble aérateur de table. Huile de temps en temps les paliers de moteur.  Si ta pale est grise, eh oui! dés fois elles sont grises.  allez un coup de bombe la dessus après avoir poncé à l’eau au 400.  Tout le monde sait que le gris c’est triste. enfin chez nous dans la pacifique ou c’est souvent bleu. Tu comprends!

Donc voilà les morceaux assemblés. il manque l’écrou de pale  et un cache clavier.  Alors tu vois les touches sont triangulaires,  c’est joli mais difficile de découper une tôle ou un plastique pour laisser voir les quatre touches.           Comme il te reste un bout de planche de caisse à vin.  Tu te souviens de la caisse à vin?  Bon et bien  découpe à la scie à chantourner l’emplacement des touches. Ensuite perce les trous pour les vis et.. un coup de vernis la dessus. Voilà le cache de clavier réalisé.     En ce qui concerne le branchement des fils il faut  les avoir repéré , généralement ils sont de couleurs différentes et il faut savoir faire un peu de soudure.   Rentre les câbles extérieurs dans les sillons sur l’arrière de ta branche. Colle les si il y a du jeu.

Tu peux finaliser en plaçant par exemple une boule de fin de tringle à rideau pour fermer le départ de branche ou alors une de ces pointes torsadée qui serait du plus bel effet. Si tu te sens costaud sur ce « bricolart », pourquoi ne pas installer sur ce même principe un deuxième ventilateur?   Tiens! ça me donne envie de le faire! Ah ouais c’est trop « fan »!    Si tu as des questions.. ben tu postes un comment.

Ah j’oubliais!    Laisse pas rôder les gosses autour de ton œuvre surtout les petits. Tu comprends qu’il n’y a plus de grilles de protection et qu’ils peuvent se blesser. Pour l’adulte je suppose qu’il saura relativiser le danger.  Cependant, je n’ai jamais entendu d’accident de coup de pale de ventilateur en plastique.

On change un peu de registre, L’atelier  des lubies c’est aussi de la poterie. C’est Cat qui s’occupe de ça.  Je vais te faire un aperçu du boulot. Oui parce que c’est vraiment autre chose le travail de l’argile.  Un vrai métier quoi. Si avec mes bricoles tu pouvais t’en sortir là il va falloir prendre des cours ou alors s’équiper de bonne volonté, patience et encore et encore. Non je dis cela parce que on s’imagine qu’ en faisant un stage de Weeken c’est arrivé.. Bref t’a compris non?                      Aujourd’hui on bâtit une marmite au colombin.  Çà  fait recette de cuisine mais c’est un peu ça. D’ailleurs lit celle là:

Deux explorateurs dans la jungle de Papouasie perdue se retrouvent capturés par les chasseurs d’une tribu.  Ligotés comme des crépinettes ils se retrouvent  tout les deux en train de chauffer dans une marmite. Un chasseur, os dans le nez s’approche avec un papier et un crayon. Il leur demande leur noms et quelques autres précisions.   Un des explorateur, bouillant, se croyant reconnu demande pour quoi ces questions. Et le chasseur de leur dire :  » c’est pour mettre sur le menu » !   Tu la savais!

Bon voilà.  On commence par faire le fond de cette marmite en se servant d’un moule. Jusque là rien de spécial surtout pour le moule sauf que si le fond est rond c’est mieux.  Tu vois un saladier, et bien le fond est plat pour pas qu’il roule, c’est ce que je veux dire,  ici il n’y en a pas.
Tu prépares une plaque de terre assez grande pour couvrir le moule.  Ah! ok la plaque de terre:  avec un rouleau de bois posé sur deux cales de même épaisseur écrase un bloc de terre que tu auras débité d’un sac d’argile.  Çà te fait une grande crêpe   de 15 mm d’épaisseur .     Dans le moule place un film de plastique  pour éviter l’adhérence de l’argile. Tu  places  dans le moule la plaque d’argile molle.   Fait lui bien prendre la forme en appuyant la plaque contre le moule.   Çà va ? tu suis?  jusque là c’est cool  non.  Prépares toi des colombins pour monter les parois. Le colombin c’est un genre de boudin de terre, comme  un cordon. Faut savoir rouler un colombin sur la table mais tu peux le préformer comme ça.   Le colombin est placé sur le bord de la plaque après avoir enduit le bord de barbotine,  c’est ce qui fait le collage des éléments les uns aux autres. Non pas le colombin!     la barbotine!  Avec une estèque commence à faire joindre  en lissant le boudin et le bord de la plaque. Fais un tour complet.       Oui il y a un langage de potier mais je vais pas non plus te  joindre un dicos.     Tu fais comme tout le monde: vas sur le net.   Ah! Je t’ai prévenu c’est le gros truc.   Bon on fait une pose, de toute façon il y en aura de nombreuses vu que la terre doit durcir un peu avant de continuer de monter la parois.

Continue de monter  les colombins suivant la même méthode de collage.  Surveille le durcissement de la paroi au fur et à mesure de la progression.  Tu ne peux pas faire tout en une fois.  quand tu stoppes le travail, coiffe l’ensemble d’un plastique.    Eh ben oui! ce coup là il faut retarder le durcissement sinon les boudins suivant ne vont pas adhérer même si tu met de la barbotine sur les joins.

Le rétrécissement vient ensuite dans la construction du col.  C’est là ou il faut bien gérer la consistance de la terre. Il faut qu’elle se tienne pour supporter le poids des colombins et cela en surplomb dans le trou de la marmite.    On continue à dresser le col avec la même technique. Ne soit pas pressé, ressens la consistance, estime   le moment de la suite du travail.  Cette poterie rustique est faite de façon ancienne. C’est le genre Lapita.  Va sur le net pour te rencarder la dessus pendant que ça durcit un peu.   Le danger c’est que çà s’effondre. Que ça s’écroule, que ça tombe dans le trou. Ok?

Voilà le col dont  je te parlais tout à l’heure. J’ai mis Cat dans la marmite!   Mais rassure toi elle ne sera pas au menu.      Le pot n’est pas aussi grand pour qu’elle s’y installe, tu as compris que c’est un effet naturel optique.

La gravure est en cours.  La poterie n’est pas encore dure, elle se tient bien seule  et permet de graver les motifs.   Couvre d’un plastique à chaque interruption du travail.

Voilà une autre forme  de col, plus haut et un peu plus complexe.

Pour ce qui est de la décoration, on essaye d’être assez proche de la source, je veux dire des motifs d’origine.   Tu peux faire ça à la mode scientifique.  Calcul de la circonférence; divisé en quatre ou cinq. Dessin au rapport c’est à dire que les motifs se suivent comme sur les tissus imprimés.   Ou alors à la mode innocente   c’est à dire tu  commences et au moment de raccorder les motifs tu t’arranges un peu pour que ça colle.  Bien sûr! tu trace au crayon  avant de graver profond.

Laisse sécher tout ça doucement.  Pas de courant d’air qui pourrait  fissurer  la poterie, signe de séchage inégal.

Ben il te reste plus qu’a cuire à 980°.

Il te faut un four bien sûr mais si tu as démarré une telle aventure c’est que tu connais quel qu’un qui  peut te faire cette cuisson.  Il y a toujours la solution de la laisser crue c’est à dire non cuite. ah ah!!

 Mais elle est fragile et sensible à l’humidité.  Si tu est déjà de la partie tout ce bla bla te gave un peu j’en suis sûr.  Bon   encore une  vue et j’arrête ici.  Voilà la dernière de la série .

Ben j’ai ramassé un bout de bois qui traînait sur le sentier.  Je sors le n°10 « la main couronnée » de ma poche pour « tester » cette merveille. Il est dur!  Je crois que c’est pour cela qu’il est encore là  sinon il aurait été absorbé par le minéral. Quoi ? c’est ça ! le bout de bois termine comme nous en poussière et à moins qu’il n’y ai du vent il reste au sol et ensuite dans le sol. D’ailleurs si on médite un peux la planète porte sur sa croute toute l’humanité mélangée à la terre au végétal et au minéral. On fait donc parti de ce tout, mort ou vivant tous ensemble.

Je l’épluche pas mal pour qu’il me montre son bois blanc. Ensuite je ponce sur une planche pour avoir un bout assez droit.  Bon ça c’est moi mais tu peux aussi garder un bout tordu.  C’est selon ce que tu veux en faire par la suite. Ici il mesure 30 cm et la torsade envisagée ne dépasse pas 10cm. C’est pour garder une poignée de façonnage. Oui de quoi tenir le bout d’une main pendant qu’avec l’autre tu taille avec la lame .

Continue en taillant au couteau une pointe. Tu affute sans trop de pointu  sans quoi tu risque de séparer la pointe en deux.  Pour cette torsade à deux brins tu peux aussi la faire sur un cylindre. C’est -a dire pas de pointe. Ben oui parce que il faut savoir quoi en faire. Si c’est une baguette à cheveux, ce sera plus joli avec une pointe mais pour faire un barreau de cage pour ta perruche il faut lui laisser du bois à écorcher.

Vient le moment de la taille mais avant il te faut tracer les spires. Avec une épingle à couture pique au centre de la pointe le bout le ficelle que tu gardé dans ta poche de jeans et qui est passé trois fois au lavage. Je dis ça parce que le bout est blanc mais il pourrait être de couleur. Je t’assure les autres couleurs j’aime bien aussi, et puis le lavage ne blanchit pas tout.  Enroule en faisant des spires pas trop serrées.  Tu trace au crayon  oh oui ou au stylo si tu veux!  T’es chiant à la fin! c’est pas important.      Sans retirer l’épingle  tourne la ficelle d’un demi tour pour tracer la deuxième spire.   Bien sûr tu peux en faire d’autres. Trois torons ou quatre  avec le même principe.   Ce qui compte c’est que la rondeur des torons soit marquée  et donc il faut de l’espace entre les torons. Cela dépend de la section du bout de bois.

Avec ton couteau marque  les spires de façon à faire comme une entaille sur le tracé.

Avec ton Opnl trafiqué en animal mythique, commence à entailler doucement en t’aidant du pouce de la main gauche pour pousser la lame. Ou l’inverse si tu es de gauche.  Mince!   gaucher je veux dire.    Dans un sens c’est plus facile que dans l’autre parce que tu peux plus t’aider du pouce pour  (pouçer).  Prends appuis sur un bord de table ou d’une branche si tu es dans la nature  et tiens le bout en faisant attention de ne pas glisser vers le poignet gauche.   Il faut se garder une longueur pour avoir de quoi saisir cette  « poignée ».  elle sera coupée en final.              Descends au fur et à mesure en arrondissant les angles avec ta lame bien affutée.

Le reste se passe comme d’hab avec papier à poncer 80 et 120, lime à ongle c’est bien aussi  et  la lime fine  pour le fer marche correct à condition que le bois soit dur  On le fini au 400 !
Ouais! c’est mieux, ensuite le brunissoir genre couteau inox (avec le dos ) pour marquer les spires et polir tout ça. Il te reste plus qu’a savoir ce que tu vas faire de ce truc là.  Je te donne qq idées vite fait:  Un manche de lime? Non! Bon.                       Perce un trou au centre  et visse un bouchon de liège pour fermer ta bouteille d’hydromel. C’est pas mal hein?      Tu fais pas L’hydromel! Ok.            Si tu as la chance d’avoir un poney dans ton champs prépare lui un déguisement de licorne. Il va adorer je t’assure.

Sur le même principe tu peux aller vers des sections plus grandes et au formes courbes. Il faudra alors changer d’outils…